L’ombre d’une mélopée

Jeune homme perdu aux rêves adolescents, l’heure bleue, en discrète visiteuse, frôle ton front d’une pâle caresse. Sur fond de chasses anciennes et de frondaisons hivernales, tu cours, joyeux, au carrefour d’une vie promise et d’une énergie rompue à toute épreuve. L’ombre d’une mélopée, privée de mélodie, s’évade de tes lèvres vers tes jeunes épaules.

Dans ce ruisseau de rêves froissés reposent jeunesse, espérance et destinée. Ahuris de détresse, nous les croyons perdus, sans voir ce sourire de tendre séraphin, simplement endormi par notre tristesse. Il est prêt à bondir et à s’épanouir au premier son d’une flûte enchantée, mais nous ne le savons pas encore.

Jeune homme perdu aux rêves adolescents, l’espace d’un instant, tu zappes la lumière qui fait jaillir nos larmes, brise nos cœurs, puis monte vers le zénith, en vol libre de toute entrave.

Jeune homme retrouvé à l’éternelle adolescence, dans un rêve tout puissant, ta joie de vivre s’enracine dans nos cœurs pour mieux nous retrouver, nous consoler et nous accompagner, en courant, d’une joyeuse mélopée.

À travers vos rires, vos chants, vos joies,  je vivrais…
Alors, je vous en prie, riez, chantez, vivez, pour moi qui vous aime tant.

©IdR 9 janvier 2020.

Pour Arthur ce jour,
sa famille, ses amis.