7 heures du matin. Octobre 2015
Ce matin, mon esprit inquiet s’est dilué dans la brume poétique ; il aura suffi d’une myriade de gouttelettes opalescentes en suspension sur la ville, ne laissant apparaître que les flèches de Saint-Laumer, pour que mon âme se fasse légère comme ces oiseaux à contrejour du soleil levant.
Garder cette image de sérénité, cet envol à tire d’aile au nu du pont Mitterrand, ce lever auréolé de miel par l’astre abricoté, réconfortant comme la confiture du matin sur le pain tiède du jour.
Mercredi 14 novembre 2015
Vu deux jeunes daguets traversant la rue de Chambon, à hauteur de la Cisse. Têtes alertes dressées aux aguets, ils bondissaient vers la Dejamberie.
L’après-midi, quatre autres chevreuils nous guettaient à l’orée de la forêt de Chambord. Je te remercie, chevreuil, d’exister encore, malgré les chasseurs de forêts et d’espaces. Ton regard s’accroche à la lisière des champs entre bois et lumière et, parfois, tu danses joyeusement.
Belle journée…
Train novembre 2015 – Impressions fugitives
Bois bosquet
Hameau
Chapelle
Pointe dressée…
D’un clocher ?
Éolienne… éoliennes
Vent brassé bras ouverts
Lignes tensions pylônes parallèles
Horizons croisés cul zébré accélération
Flou gaussien vitesse
Soleil et brume
L’automne, cette année ne dore pas. Le vert se fait milice et rouille avant de sombrer sur le sol. Rébellion des forêts, buissons et bosquets, grève des chênes, frênes et bouleaux, dressés, orgueilleux.
Pas de parade enchantée, pas de rouges ni d’oranges flamboyants, ni de frémissement lumineux.
©IdR 2015